Archives de l’auteur : Thomas PILLARD

À propos Thomas PILLARD

Chercheur et enseignant depuis 2008, auteur d’une thèse sur le film noir français de l’après-guerre, j’ai été élevé au grade de docteur en études cinématographiques de l’Université de Nanterre le 31 mai 2013. Dans une perspective interdisciplinaire, mes thèmes de recherche concernent les relations France/Hollywood, les genres cinématographiques, l’étude de la réception ainsi que l’histoire économique et culturelle du cinéma en France. Qualifié aux fonctions de Maître de conférences (18ème section) depuis février 2014, je suis actuellement post-doctorant à l’Institut de recherche sur le cinéma et l’audiovisuel et chargé d’enseignement aux Universités Sorbonne Nouvelle – Paris 3 et Bordeaux Montaigne.

Parution: Crise, quelle crise? Cinéma, audiovisuel, nouveaux médias

Co-direction aux Presses Sorbonne Nouvelle (avec Laurence Allard, Dominique Bougerol, Giusy Pisano, Aurélie Pinto) du numéro 34 de la revue Théorème, « Crise, quelle crise? Cinéma, audiovisuel, nouveaux médias »,

Si le cinéma est représenté depuis ses origines comme un média en perdition, dont le développement a pu être pensé comme une succession de crises, ce numéro de la revue Théorème entend analyser la prégnance, les reconfigurations et les usages de cette métaphore à un moment de l’histoire collective où celle-ci tend à la fois à se déployer largement, à devenir plus labile et à se couper de son sens originel en étant désormais assimilée à une situation « normale » et « définitive », plutôt qu’exceptionnelle et temporaire. Dans ce contexte marqué par l’omniprésence, la généralisation ainsi que l’expansion sans fin de « la crise » dans tous les domaines, l’usage courant de ce terme par la profession comme par les chercheur-e-s pour désigner la « zone de turbulences » que traverserait le paysage audiovisuel à l’ère numérique, offre l’opportunité d’interroger de façon critique le sens et la portée d’un tel concept au regard de la situation actuelle et des évolutions, bouleversements ou ruptures dont elle est ou serait porteuse – à la veille de la crise sanitaire née en 2020.

Au travers d’une démarche pluridisciplinaire, ce projet implique d’examiner à nouveaux frais la rhétorique de la crise, d’abord liée au devenir du dispositif cinématographique face à l’intensification des convergences et à l’éclatement des modes de production et de diffusion, tout en explorant d’autres « mises en crise » du cinéma, de l’audiovisuel et des nouveaux médias à l’aune des significations et du poids de cette notion dans le monde contemporain. Loin de valider a priori l’hypothèse d’une « crise identitaire » du cinéma ni même de s’en tenir à un réexamen de ses causes et de ses conséquences supposées, ce volume entend ainsi proposer une perspective plus large, transversale et réflexive, questionnant à la fois les divers domaines d’application et la pertinence de ce vocable flou et englobant dans le champ des études cinématographiques et audiovisuelles. À cette fin, il réunit des approches théoriques et méthodologiques variées, abordant des enjeux socio-économiques, communicationnels, esthétiques, culturels, politiques et juridiques.

Parution: Michèle Morgan: Stardom and Popular Cinephilia

Co-direction (avec Geneviève Sellier) d’un double numéro de la revue French Screen Studies (vol. 22, n°2-3) dédié à « Michèle Morgan: Stardom and Popular Cinephilia »

This special issue of French Screen Studies, devoted entirely to Michèle Morgan, is the result of a one-day conference organised on 29 February 2020, for the 100th anniversary of her birth. It follows the growing impetus of star studies in France, exploring the figure of a French film star who, despite her paramount importance, has received little consideration or been completely ignored by the cinephile establishment.

Editorial en Open Access: https://www.tandfonline.com/doi/full/10.1080/26438941.2022.2073985

Colloque Stella Incognita, « Pouvoir(s), responsabilités et cas de conscience en science-fiction »

Communication sur « « Jusqu’où a-t-on le droit d’aller pour obtenir l’émotion ? »
Média fiction, voyeurisme, société de l’image et du spectacle
dans La Mort en direct (Bertrand Tavernier, 1980) », 10e colloque Stella Incognita, « Pouvoir(s), responsabilités et cas de conscience en science-fiction », Université de Reims Champagne-Ardenne, 6-8 avril 2022

Colloque « Création collective au cinéma, quand ça tourne mal… Conflits dans la fabrique du film »

Communication sur « « On s’engueule, on s’étripe, c’est formidable ! » Des enfants gâtés (1977) : éthique de la dispute, passions et frictions créatives entre Bertrand Tavernier,
Charlotte Dubreuil et Christine Pascal », Colloque international « Création collective au cinéma, quand ça tourne mal… Conflits dans la fabrique du film », ENSAV, Université Toulouse-Jean Jaurès, 16-18 février 2022

Colloque « Penser la photographie du film / Conceptualizing Motion Picture Photography »

Communication sur « Recréer la texture visuelle des Autochromes Lumière : enjeux esthétiques, dramaturgiques et mémoriels de la photographie de Bruno de Keyser pour Un dimanche à la campagne (Tavernier, 1984) », Colloque international « Penser la photographie du film / Conceptualizing Motion Picture Photography », Université Rennes 2 – 18-19 novembre 2021

Cette communication analysera la contribution du chef-opérateur Bruno de Keyzer au film Un dimanche à la campagne (1984) de Bertrand Tavernier, dont la photographie inspirée des Autochromes Lumière s’inscrit dans un dialogue plus vaste avec l’Histoire du xixe siècle, de ses inventions artistiques et techniques, au sein d’un récit situé en 1912. Dans un premier temps, nous détaillerons le procédé de « traitement sans blanchiment » utilisé pour obtenir un relief et une profondeur de champ extraordinaires, ayant à la fois pour effet de rompre avec les représentations impressionnistes de la « Belle Époque » et d’inscrire les personnages dans un espace fictionnel lyrique, dont le cadre réaliste se voit transfigurer par le travail d’interprétation des couleurs et de la texture visuelle. Dans un second temps, on observera la façon dont ce dispositif permet d’élaborer une mémoire filmique alternative de l’histoire de l’art et de la modernité, hantée par le spectre et l’oubli de la Première Guerre mondiale.

Parution: Théorème, n°32, « Dans l’intimité des publics: réceptions audiovisuelles et production de soi »

Co-direction aux Presses Sorbonne Nouvelle (avec Delphine Chedaleux et Myriam Juan) du numéro 32 de la revue Théorème, « Dans l’intimité des publics: réceptions audiovisuelles et production de soi »

Quoi de plus personnel, et en même temps inséparable de dynamiques collectives et sociales, que le choix de visionner un film en salle, l’envie de partager une expérience audiovisuelle et le fait d’en cultiver le souvenir, ou encore l’acte banal et routinier consistant à jouer chez soi à un jeu vidéo ? C’est à partir de ce constat paradoxal, ouvrant la voie à de multiples questions, que ce volume entend explorer dans une optique inter et pluridisciplinaire les usages et les appropriations intimes des images animées autour d’une variété d’études de cas, du cinéma muet jusqu’aux médias numériques sans oublier le rapport si particulier tissé avec le petit écran.

Ces contributions s’accompagnent de riches annexes, parmi lesquelles un cahier d’illustrations, un entretien avec Dominique Pasquier revenant sur les questions et difficultés méthodologiques relatives à l’étude de la réception et des publics, ainsi que la traduction par Delphine Chedaleux d’un chapitre jusqu’alors inédit en français de l’ouvrage pionnier de Janice Radway, Reading the Romance. Women, Patriarchy, and Popular Literature.