Archives de catégorie : Actualités

Séminaire Histoire culturelle du cinéma

Communication sur « En quête de soi: écriture de l’intime et performances de genre au prisme du travail créatif, des réceptions médiatiques et du Journal personnel de Christine Pascal », Séminaire « Histoire culturelle du cinéma », INHA, 13 avril 2023.

Christine Pascal sur le tournage de son premier film comme réalisatrice, Félicité (1979). Photographie d’Etienne George, 1er juin 1978.

Christine Pascal (1953-1996) a marqué le cinéma français par ses talents précoces et multiples, sa personnalité frondeuse et à fleur de peau, l’intensité passionnée de ses incarnations et de sa vision des troubles de l’amour, du désir et de la sexualité. Après des débuts remarqués devant la caméra, l’expérience de coécrire le scénario des Enfants gâtés (Tavernier, 1977) ainsi que l’insatisfaction vis-à-vis de son métier d’actrice la convainquent de s’emparer des moyens de création cinématographique afin de tourner Félicité (1979), premier film dont la radicalité et l’accueil controversé contribueront à maintenir sa carrière dans une forme de marginalité. Cette difficile quête d’émancipation constitue un terrain d’investigation d’autant plus privilégié pour mener une réflexion sur la notion de genre en histoire culturelle du cinéma, au prisme du concept de « performance de genre » de Judith Butler, que Christine Pascal a tenu dès l’adolescence et durant toute sa vie un Journal personnel dédié à ses questionnements les plus intimes, à son rapport vital à l’écriture et, par ce biais, à sa « recherche d’identité ». Cette communication mettra en regard l’étude de cette source inédite conservée dans les collections de l’APA (Association pour l’autobiographie) avec celle de son travail créatif et de ses réceptions médiatiques, en s’efforçant de mettre en avant les questions méthodologiques posées par et au fil de la recherche.

Parution: Crise, quelle crise? Cinéma, audiovisuel, nouveaux médias

Co-direction aux Presses Sorbonne Nouvelle (avec Laurence Allard, Dominique Bougerol, Giusy Pisano, Aurélie Pinto) du numéro 34 de la revue Théorème, « Crise, quelle crise? Cinéma, audiovisuel, nouveaux médias »,

Si le cinéma est représenté depuis ses origines comme un média en perdition, dont le développement a pu être pensé comme une succession de crises, ce numéro de la revue Théorème entend analyser la prégnance, les reconfigurations et les usages de cette métaphore à un moment de l’histoire collective où celle-ci tend à la fois à se déployer largement, à devenir plus labile et à se couper de son sens originel en étant désormais assimilée à une situation « normale » et « définitive », plutôt qu’exceptionnelle et temporaire. Dans ce contexte marqué par l’omniprésence, la généralisation ainsi que l’expansion sans fin de « la crise » dans tous les domaines, l’usage courant de ce terme par la profession comme par les chercheur-e-s pour désigner la « zone de turbulences » que traverserait le paysage audiovisuel à l’ère numérique, offre l’opportunité d’interroger de façon critique le sens et la portée d’un tel concept au regard de la situation actuelle et des évolutions, bouleversements ou ruptures dont elle est ou serait porteuse – à la veille de la crise sanitaire née en 2020.

Au travers d’une démarche pluridisciplinaire, ce projet implique d’examiner à nouveaux frais la rhétorique de la crise, d’abord liée au devenir du dispositif cinématographique face à l’intensification des convergences et à l’éclatement des modes de production et de diffusion, tout en explorant d’autres « mises en crise » du cinéma, de l’audiovisuel et des nouveaux médias à l’aune des significations et du poids de cette notion dans le monde contemporain. Loin de valider a priori l’hypothèse d’une « crise identitaire » du cinéma ni même de s’en tenir à un réexamen de ses causes et de ses conséquences supposées, ce volume entend ainsi proposer une perspective plus large, transversale et réflexive, questionnant à la fois les divers domaines d’application et la pertinence de ce vocable flou et englobant dans le champ des études cinématographiques et audiovisuelles. À cette fin, il réunit des approches théoriques et méthodologiques variées, abordant des enjeux socio-économiques, communicationnels, esthétiques, culturels, politiques et juridiques.

Parution: Michèle Morgan: Stardom and Popular Cinephilia

Co-direction (avec Geneviève Sellier) d’un double numéro de la revue French Screen Studies (vol. 22, n°2-3) dédié à « Michèle Morgan: Stardom and Popular Cinephilia »

This special issue of French Screen Studies, devoted entirely to Michèle Morgan, is the result of a one-day conference organised on 29 February 2020, for the 100th anniversary of her birth. It follows the growing impetus of star studies in France, exploring the figure of a French film star who, despite her paramount importance, has received little consideration or been completely ignored by the cinephile establishment.

Editorial en Open Access: https://www.tandfonline.com/doi/full/10.1080/26438941.2022.2073985

Colloque Stella Incognita, « Pouvoir(s), responsabilités et cas de conscience en science-fiction »

Communication sur « « Jusqu’où a-t-on le droit d’aller pour obtenir l’émotion ? »
Média fiction, voyeurisme, société de l’image et du spectacle
dans La Mort en direct (Bertrand Tavernier, 1980) », 10e colloque Stella Incognita, « Pouvoir(s), responsabilités et cas de conscience en science-fiction », Université de Reims Champagne-Ardenne, 6-8 avril 2022

Colloque « Création collective au cinéma, quand ça tourne mal… Conflits dans la fabrique du film »

Communication sur « « On s’engueule, on s’étripe, c’est formidable ! » Des enfants gâtés (1977) : éthique de la dispute, passions et frictions créatives entre Bertrand Tavernier,
Charlotte Dubreuil et Christine Pascal », Colloque international « Création collective au cinéma, quand ça tourne mal… Conflits dans la fabrique du film », ENSAV, Université Toulouse-Jean Jaurès, 16-18 février 2022